Cinema Improbable

Synopsis : Le film démarre sur une courte scène d'intro qui met bien dans l'ambiance, à savoir une fille affolée qui se fait prendre au piège en pleine forêt. Puis on enchaîne avec un couple tout ce qu'il y a de plus étrange qui décide de prendre une chambre dans un motel pour se reposer de leur road trip. En parallèle, une bande de cambrioleurs bras-cassés se font surprendre par les propriétaires revenus de vacances plus tôt ; nos voleurs paniquent et descendent la pauvre famille.

Coïncidence étrange, la bande de cambrioleurs à la manque ainsi que le couple chelou se retrouvent au même endroit un peu plus tard. Les vilains pas beau décident alors de les séquestrer dans le but de rafler leurs liquidités ; ça semblait être une bonne idée, mais lorsque l'un des voleurs découvre une femme enfermée dans le coffre de la voiture de couple, ils commencent à se poser des questions...

Ils commencent sérieusement à flipper en retrouvant l'un des leurs massacré, tandis que la femme qu'ils ont retrouvé dans le coffre s'évertue à leur répéter que l'homme du couple est un psychopathe de premier choix ! C'est alors que les révélations sur ledit couple dégringolent, comme quoi la meuf du mec (qui s'est suicidée après leur capture) et l'autre femme du coffre étaient les seules rescapées d'un massacre d'une quinzaine de jeunes par le même mec, qui a gardé les deux dernières pour en faire ses élèves. Bref, nos voleurs à la petite semaine comprennent qu'ils ont cherché des crosses à un tueur en série givré !

Nos pauvres brigands se font donc massacrer l'un après l'autre sans la moindre chance de riposte, et il ne reste bientôt plus que le tueur face à la fille du coffre qui hésite toujours entre l'affronter ou le rejoindre ; le tueur la laissera finalement en vie en souvenir du bon vieux temps...

 

 

Réalisation : Ryühei Kitamura est un réalisateur japonais plutôt populaire dans son pays ; il s'est spécialisé dans les films d'arts martiaux mais a aussi réalisé quelques films d'horreur, comme The Midnight Meat Train.

Globalement le montage est correctement géré, les plans s'enchaînent bien et les transitions sont cohérentes ; le début du film donne quelques indices sur la nature du tueur sans trop en dévoiler, et on comprend petit à petit qu'il est sacrément dérangé... Petit grain de sable dans les rouages, quelques scènes ont un effet un peu brouillon, la caméra peine à suivre les déplacements, notamment pendant les instants d'action.

Le film contient une bonne dose de violence et de boucherie ; on fait pas dans la dentelle et on ne lésine pas sur le ketchup ! Mais c'est ce qu'il faut dans un film de cet acabit, sinon on s'emmerderait un tantinet...

 

Bande-son : Les musiques ne sont pas très élaborées mais contribuent plutôt bien à l'atmosphère angoissante du film ; comme quoi on a pas forcément besoin d'un orchestre philharmonique pour obtenir une bonne bande-son, parfois quelques accords pénétrants de piano suffisent ! On aura juste à la fin quelques musiques à caractère inéluctable pour bien faire comprendre que les victimes n'avaient de toute façon aucune chance face au tueur !

 

Jeu des acteurs/Personnages : Un casting quelque peu discret, on retiendra surtout Luke Evans qui semble avoir une préférence pour les films fantastiques (Le Choc des Titans, Les Immortels, la trilogie Le Hobbit...) et qui incarne ici un tueur déjanté digne d'un slasher movie, mais en plus élaboré peut-être (et plus bavard notamment). Il monopolise également les punchlines teintées d'humour noir ; sûr de lui et inventif dans ses pièges, il mène clairement la danse jusqu'à la fin, face aux autres personnages qui ne peuvent que subir sa froide vengeance.

 

Conclusion : Un film rappelant par son scénario un slasher mais avec une pointe d'originalité, à savoir le principe de l'arroseur arrosé incarné en la bande de petits voyous qui tombent sur un psychopathe beaucoup plus déterminé qu'eux ! Si on exclue la fin un peu surréaliste, le reste se regarde sans problèmes !